Il est possible de concilier votre voyage à Sumatra, à Bali, ou à Java avec une attitude responsable, tout comme il est possible de manger équilibré avec des produits de qualité sans se priver. Loin d’être une mode ou une tendance, c’est un positionnement clair de la part des voyageurs.
Le tourisme responsable peut avoir plusieurs noms : écotourisme, voyage solidaire, éthique… Mais il est, en finalité, le socle d’un profond respect pour l’environnement, la faune, la flore et les populations, et ce quelle que soit la destination.
Indonésie et voyage éthique
L’idée principale qui définit le voyageur responsable en Indonésie, c’est donc sa faculté à venir avec une profonde envie d’immersion et, à son départ, de ne rien laisser derrière lui qui puisse contribuer à polluer le pays, tant par ses déchets que par son attitude.
Chez Amanaska, nous pensons que cela passe avant tout par une prise de conscience, des gestes simples, souvent gratuits, une logique qui fait penser que nous sommes tous responsables de la planète et que c’est notre façon de voyager qui détermine son avenir.
L’Indonésie est consciente de l’enjeu d’un tourisme durable et a déjà initié de nombreuses opérations de nettoyage, réfléchi à d’autres formes de voyages plus éthiques et mis en place des lois qui interdisent l’usage des sacs plastiques, comme à Bali depuis janvier 2019. Il reste beaucoup de travail, mais il est important de prendre en compte que ce pays compte plus de 17 800 îles et que l’écologie ne se traduit pas de la même façon partout. C’est à nous, voyageurs, de respecter les initiatives et de montrer l’exemple pour que notre voyage à Bali soit source d’inspiration pour les locaux eux-mêmes.
Calculer son empreinte carbone, limiter l’impact de nos actions en prenant les bonnes décisions, réfléchir en tenant compte des conséquences de nos choix doivent faire partie de notre façon de voyager. Cela ne doit pas être considéré comme une contrainte mais plutôt comme une fierté, un plaisir : celui de faire partie d’un collectif qui devient acteur d’un monde où chacun fait sa part pour qu’il soit équitable, bienveillant, juste et généreux.

Bien évidemment, il est important que les acteurs du tourisme, comme notre agence Amanaska, se positionnent clairement et réfléchissent à des voyages qui répondent à vos attentes. Il est nécessaire que des professionnels étudient des solutions viables, se réunissent autour d’initiatives qui souvent se complètent afin de garder une cohérence et vous les fassent partager.
En finalité, c’est le voyageur lui-même, vous, qui, sur le terrain, transmettrez les valeurs que notre agence a souhaité défendre : il deviendra notre ambassadeur. C’est lui qui, à travers son regard, sa bienveillance, sa curiosité, son implication, rendra possible ce qu’Amanaska a imaginé. Vous comprendre, échanger avec vous, vous écouter, vous transmettre nos valeurs, vous impliquer va au-delà du travail d’un simple « commercial », assis derrière son bureau, qui vend une destination : cela demande de créer une complicité, une confiance honnête, basée sur des fondamentaux autour du voyage durable, que chacun peut comprendre et auxquels nous pouvons tous adhérer.
Choc des cultures

Chaque île d’Indonésie à l’instar de Sulawesi a sa propre culture, certaines sont millénaires. Elles peuvent heurter les sensibilités mais elles ont une importance primordiale pour les peuples qui les pratiquent. Le culte des morts en Sulawesi, le rapport aux esprits à Bali, la société matriarcale à Sumatra, les sacrifices d’animaux à Florès : autant de traditions ancestrales qui nous sont étrangères. De même que les EHPAD, la corrida ou le gavage des oies ne sont pas forcément compris en Indonésie.
Bien évidemment, nous pouvons ne pas adhérer à certaines pratiques, ne pas aimer… mais faut-il pour autant condamner, dénoncer, imposer ? Où se situe la limite ? C’est un sujet sensible car il peut heurter nos propres convictions.
Prenons simplement l’exemple de l’alimentation. Pour la majorité d’entre nous, il serait inconcevable de manger du chien ou du chat. Pourtant, dans certains pays d’Asie, nos compagnons à quatre pattes sont des mets appréciés — et pas forcément pour leurs goûts, mais pour conjurer un sort, chasser la maladie ou tout simplement parce qu’il n’y a pas d’autre choix. Soyons clairs : nous ne vous conseillons pas d’y goûter mais simplement de comprendre que l’approche culturelle n’a aucun rapport avec nos fondamentaux occidentaux.
Pour beaucoup, nous mangeons du porc ou du bœuf, et de nombreuses personnes ne comprennent pas que nous puissions le faire, par conviction religieuse ou simplement par choix personnel. Nous fondons notre dégoût sur ce que nous connaissons, sur ce que l’on nous a enseigné : ce qui est bon ou mauvais, selon des arguments solides, ancrés depuis notre naissance. Accepter l’idée même de comprendre ou d’essayer ferait de nous un « hérétique ».

Les grenouilles ou les escargots, souvent appréciés par les Français, sont des plats qui ne sont pas concevables dans d’autres parties du monde, et leurs consommateurs sévèrement jugés.
Sans parler de consommer des mets qui pourraient nous sembler répugnants, l’image même de l’animal diffère suivant les pays. Une vache en France n’est pas considérée de la même façon qu’en Inde. Qui a raison ? Sans parler des chevaux ou des dromadaires, simples moyens de transport utilitaires pour certains et nobles animaux à protéger pour d’autres. Il ne s’agit pas d’accepter la maltraitance animale mais de pouvoir réagir spécifiquement, intelligemment et de connaître parfaitement les conséquences des décisions que nous prenons.
A contrario d’autres agences de voyage basées ou non à Bali, Amanaska a réfléchi sur le sujet. Nous condamnons systématiquement tous les animaux mis en captivité et notamment les dauphins placés dans des piscines. Pourtant, en rencontrant un des initiateurs du projet, celui-ci mettait en avant le fait que les plus jeunes pouvaient jouer avec les cétacés et que c’était un excellent « outil » pour les enfants atteints d’autisme. Nous avons accompagné deux familles avec des enfants autistes et nous n’avons pas eu besoin de les faire nager avec des dauphins en captivité pour qu’ils passent un merveilleux voyage. Rien ne justifie donc l’exploitation d’un animal. Cela est également valable pour les luwaks, sortes de civettes placées dans des cages, qui produisent par leurs déjections un des cafés les plus chers du monde.
Dans les deux cas, nous faisons une contre-proposition : aller découvrir les dauphins en mer à Lovina — certes touristique, mais cette attraction a le mérite de montrer des cétacés libres — et visiter des endroits où les luwaks vivent en liberté. Nous pouvons aussi choisir de ne pas plébisciter les lieux où il y a des animaux de façon générale. Mais les généralités sont dangereuses car elles ont des implications qui vont au-delà de notre propre morale. Seule la connaissance du sujet peut permettre de répondre au cas par cas. Amanaska s’engage ainsi dans des projets, réalise de nombreux repérages pour vous permettre de faire des choix qui vont dans le sens d’un tourisme durable et respectueux.

Par exemple, à Sumatra, dans le parc Gunung Leuser, l’un des trois sites classés au patrimoine de l’UNESCO, existe un centre de préservation des éléphants. Les voyageurs peuvent s’y arrêter et partager du temps avec les animaux. Il permet de sauver des éléphants (moins de 2 000 à Sumatra), de mieux connaître leurs habitudes, de combattre le braconnage, de sensibiliser les locaux et de générer des salaires pour les soigneurs. Nous proposons ce parc dans l’un de nos programmes. Le confort n’est pas forcément au rendez-vous, mais l’immersion et la rencontre authentique le sont.
Plus qu’un dogme ou un positionnement strict, être un voyageur responsable, c’est avant tout être ouvert, curieux, généreux, en acceptant de lâcher ses repères et en essayant de ne laisser aucune trace de notre passage pour retrouver, plus tard, l’Indonésie telle que nous l’avons aimée.


