Partir en vacances à la découverte de Sulawesi, l’île des pirates

Vous êtes nombreux à contacter notre agence de voyage pour découvrir la Sulawesi. Si l’ile de Sulawesi est appréciée pour sa biodiversité, ses sites de plongée, sa gastronomie et ses paysages, aujourd’hui nous vous proposons ici de découvrir cette magnifique île à travers son origine haute en couleur…

L’histoire de la Sulawesi

L’histoire de Sulawesi est indissociable de celle des hommes dont les traces remontent à plus de 40 000 ans, avec notamment des peintures retrouvées dans les grottes de Maros-Pangkep. Des fouilles réalisées dans les grottes de Leang-Leang, situées dans la région de Makassar, ont permis d’identifier une présence humaine datant de 3000 av. J.-C.

De Chine, des Philippines et d’autres terres lointaines, chaque peuple arrivait avec sa propre culture et s’adaptait à un environnement souvent hostile, transformant non seulement leur cadre de vie, mais aussi leurs traditions, enrichies de croyances locales.

2 jeunes habitantes de Sulawesi - Amanaska - agence de voyage

Les premiers Occidentaux à découvrir l’île furent les Portugais, qui débarquèrent en 1525 à la recherche d’or. Avec la route des épices, les Néerlandais arrivèrent en 1605, suivis de près par les Britanniques.

Le sud de Sulawesi fut longtemps le théâtre d’affrontements entre deux États : Bone, le royaume des Bugis, fondé par Manurungnge Rimatajang en 1330, et Gowa, un État princier dont la capitale était située au sud de Makassar. Tous deux avaient la réputation d’être des guerriers redoutables. Le royaume de Makassar devint le plus puissant et entama la conquête de ses voisins, devenant vers 1540 un acteur commercial incontournable. Converti à l’islam en 1605, le roi de Gowa voulut imposer cette foi au reste de l’île, mais les Bugis refusèrent. Une guerre s’ensuivit jusqu’en 1611, jusqu’à ce que toute la région soit convertie de force.

Profitant de cette période troublée, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) s’installa véritablement en 1609 à Makassar, y construisit un comptoir de commerce, puis entra en conflit avec Gowa en 1660 à la suite de désaccords commerciaux.

Pendant cette période, Arung Palakka, prince du royaume bugis de Bone et seigneur de guerre, organisa une révolte. Réprimée, celle-ci le rapprocha des Néerlandais. Les tensions et les guerres alimentées par la VOC poussèrent les marins de Makassar et des Bugis à fuir le sud de Sulawesi pour devenir des pirates redoutables qui écumaient les mers jusqu’à Bali. En 1667, le traité de Bongaya accorda à la VOC le contrôle du commerce régional.

Durant les guerres napoléoniennes, Britanniques et Néerlandais passèrent des accords puis les annulèrent. En 1825, les Hollandais, aidés par Gowa (ancien ennemi), vainquirent les forces de Bone. Les hostilités prirent fin en 1905. La VOC en profita pour soumettre le pays toraja et toute l’île.

Ce n’est qu’en 1949, après l’occupation japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, que Célèbes devint un État fédéral de la République des États-Unis d’Indonésie, puis, en 1950, une province de la République unitaire d’Indonésie.

Le peuple des Bugis

Comme nous venons de le voir, les Bugis ont écrit une grande partie de l’histoire de Sulawesi. Marins expérimentés – certains devenus de redoutables pirates – ils ont exporté leur culture bien au-delà de leur île : à Bali, en Malaisie, en Australie, et même jusqu’à Madagascar.

Peuple Toraja a Sulawesi Amanaska agence de voyage

Les ancêtres de ce peuple de la mer s’installèrent vers 1500 av. J.-C. dans la région du lac Tempe, où ils organisèrent leur vie quotidienne autour de l’agriculture et de la pêche, en créant des villages lacustres – encore visibles aujourd’hui.

Convertis de force à l’islam au XVIIᵉ siècle par le royaume de Gowa, les Bugis ont cependant conservé des rites issus de leur religion originelle. Ces pratiques traditionnelles se retrouvent dans La Galigo, une odyssée sacrée écrite en ancien bugis, antérieure au Mahābhārata ou au Rāmāyana. Cette épopée colossale – plus de 300 000 vers, environ 6 000 pages – commence aux origines de l’humanité et continue d’inspirer les différentes ethnies bugis, à la fois musulmanes et fidèles aux anciens préceptes.

Seule une centaine de personnes comprend encore la langue originelle de La Galigo, dont il n’existe plus de version complète. La transmission se fait donc surtout par voie orale. Une version incomplète datant de 1847 est conservée à la bibliothèque universitaire de Leiden (Pays-Bas), et d’autres manuscrits sont détenus à Jakarta.

Parmi les héritages de La Galigo, on trouve des rites royaux exécutés exclusivement par des Bissu, figures sacrées considérées comme des passeurs entre les dieux et les hommes. Ni hommes ni femmes, ils incarnent la réunion des cinq genres reconnus dans la culture bugis : féminin, masculin, gynandre, hermaphrodite et androgyne.

Même convertis à l’islam, de nombreux Bugis continuent de vénérer Sangiang Serri, connue aussi sous le nom de Dewi Sri, déesse du riz présente également dans l’hindouisme balinais.

Les Toraja – Un autre peuple emblématique

Les Toraja, autre groupe ethnique majeur, doivent leur nom au mot bugis To ri ya, signifiant « les gens d’en haut ». Ils jouent un rôle central dans l’histoire de Sulawesi.

Après la défaite du royaume de Gowa contre les Néerlandais en 1669, les Hollandais – par le biais de la VOC – devinrent la force dominante du sud de l’île.

Vers la fin du XIXᵉ siècle, ils se tournèrent vers le kaputaten de Tana Toraja, une région encore non islamisée, perçue comme favorable à l’évangélisation.

Mal accueillie, cette mission chrétienne entraîna néanmoins l’abolition de l’esclavage, très apprécié par l’élite locale. L’influence néerlandaise fut limitée, mais aujourd’hui, un Toraja sur deux est chrétien ; les autres sont musulmans ou pratiquent l’aluk to dolo (« la voie des ancêtres »), une religion syncrétique mêlant traditions animistes et éléments occidentaux.

Une culture du vivant… et du mort

Chez les Toraja, le rapport à la mort est essentiel et traverse toutes les sphères de la société. Les rites funéraires y occupent une place centrale.

Ceremonie Toraja a Sulawesi Amanaska agence de voyage

Les tombes sont creusées dans des falaises, où des balcons abritent des tau-tau, statues représentant les défunts. Ainsi, les morts « voient » les vivants, et les vivants peuvent leur rendre hommage. Chaque caveau, fermé par un verrouillage secret, peut contenir plusieurs corps, et les balcons exposent parfois plus d’une dizaine de tau-tau.

Les funérailles peuvent durer des années : le corps est alors momifié ou conservé en attendant que les fonds soient réunis. Ces cérémonies rassemblent parfois des milliers de personnes venues de toute l’Indonésie.

Des buffles d’eau sont sacrifiés, signe de prestige et de respect, pour accompagner les âmes vers l’au-delà. Le premier buffle est toujours immolé à l’ouest de la maison. Ces gestes, incompris par les étrangers, renforcent les liens communautaires et transmettent les valeurs de respect et de transmission. Lors du Ma’Nene, le corps du défunt est même exposé, vêtu de neuf, pour être honoré publiquement avant son départ vers le Puya, le « paradis » toraja.

La mort des bébés – Retour à la nature

Quand un nouveau-né meurt, certaines ethnies toraja l’emmaillotent dans un tissu, le placent dans une boîte en bois, puis dans le creux d’un arbre sacré. Un seul arbre peut contenir plus de 12 bébés. Ces arbres deviennent des symboles puissants pour toute la communauté : le bébé retourne à la nature, rejoignant l’univers.

Les maisons tongkonan – L’âme des familles toraja

Les tongkonan, maisons traditionnelles toraja, sont aussi des témoins de cette culture singulière. Destinées aux familles nobles, elles s’opposent aux banuan, maisons plus modestes.

Leur toit en forme de bateau, leur façade ornée de cornes de buffles – symboles de force et de protection divine – et leur organisation spatiale tripartite (toit = ciel, habitation = monde humain, fondations = monde souterrain) reflètent une vision cosmique du monde.

Ile_Sulawesi_Ile des Pirates et Montagnes_Amanaska - agence de voyage

Dans le village de Kete Kesu, on peut encore voir des tongkonan alignés le long d’une allée centrale, faisant face à des greniers à riz – répliques miniatures des maisons – qui incarnent la continuité entre les générations.

Envie de découvrir la Sulawesi ? Contactez-nous et nous créerons ensemble une véritable aventure.

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